Et voilà, cela fait environ un an que j'ai commencé mon apprentissage de la forge avec Ong Kin (cinq mois) au Vietnam !
et environ 2 mois que je forge tout seul ou avec Thomas, a Barre...avec un seul marteau.
après deux mois à me concentrer sur la forge elle-même et tous les étapes qui en découlent, j'ai réalisé que finalement en un an je n'ai même pas "un couteau à moi" !
C'est désormais chose faite! Voilà donc un petit couteau de table et/ou de tous les jours, léger et discret...
La lame est (comme d'habitude) en acier de lame de ressort, trempe sélective.
Pour un photographe, je voulais un couteau en noir et blanc...donc, noir et blanc sur l'émouture, et noir et blanc sur le manche...
J'ai donc utilisé un morceau de tibia de girafe (si, si...un coutelier m'avait donné ça en Afrique du Sud) et un morceau d'ébène (un artisan nous l'avait donné, au Mali) pour un contraste sans... nuances !
Je vous l'ai déjà dit sur mon blog : je ne suis pas fan des bois exotiques et/ou rares (ébène, bois de fer, bois de rose, ivoire plus ou moins illégal, ivoire de mamouth fossilisée, défense de morse et tout le touintouin qui épate la galerie). Il y a tellement de jolis bois "communs" : l'if, le buis, le noyer...Alors, utiliser tel ou tel matériau "juste parce que c'est rare", bof.
Sauf (et c'est le cas ici) si on me les donne ou bien si je les trouve moi-même.
Donc, je refuse d'acheter (et de vendre) ce genre de bois. Les rares chutes d'ébène et ivoire (j'ai trouvé une plaquette un jour à la brocante mais il semble très ancien) seront donc uniquement pour les couteaux que je donne.
Un bon compromis, en fait, serait l'ivoire végétal. Mais les noix sont trop petites.
Notez par contre, que l'os de girafe et les défenses de phacochères, sont très courants en Afrique du sud, à tel point d'ailleurs qu'on en fait des porte-clés, que les manches en os sont communs, et que les manches en bois ont plus de valeur !
Un autre couteau de table, manche en if.
à vendre
Vous m'avez souvent demandé où trouver des pierres à aiguiser de qualité...
Or il y a trois types de pierres renommées : la pierre de Belgique, les pierres japonaises, et les pierres Arkansas véritables.
Pour moi le choix est vite fait, j'ai toujours eu des Arkansas.
Ce sont des pierres très dures, inusables.
Seul hic : elles sont assez difficiles à trouver en france, notamment la version "black arkansas" qui est la plus fine. Et elles coutent cher : environ 15euros pour une blanche de 10cm.
Donc j'ai passé une commande spéciale avec mon fournisseur planqué dans les Ouachita mountains...et il m'a découpé une vingtaine de black arkansas en dimensions 8x3cm, parfaites pour des pierres de poche et largement suffisantes pour des couteaux (sauf grandes lames de cuisine). Il est habitué à ces commandes spéciales : il m'avait déjà coupé une pierre géante de 3kg pour mes finitions.
Alors voilà, pour tout couteau acheté plus de 50 euros , vous recevrez une pierre gratuite pour l'entretien de votre lame!
Parce que finalement, même quand on a un backstand, rien ne vaut l'aiguisage à la main. Même si on finit par se poncer l'index et le majeur
Sublime le couteau de table en noir et blanc ! Une merveille ! J'en veux 6, tu fais un prix ? :))
RépondreSupprimerLes pierres d'Arkansas sont très bien lorsqu'elles sont utilisées avec de l'eau. J'ai utilisé de l'huile au début... je ne recommencerai plus car sur les aciers durs (100C6, 440...) ça ne marche pas correctement.
Il est vrai qu'en fait, utiliser des pierres à l'eau règle pas mal de problemes : pas de nettoyage de la pierre,pas de gras sur les couteaux...et l'aiguisage est plus rapide et plus efficace. au début aussi j'ai essayé à l'huile mais ce n'est pas convaincant, et c'est très contraignant (comprendre : ça en fout partout) :)))
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