Pour mon premier manche, j'ai choisi le petit couteau à beurre en piemontais. Et oui, mon fils Victor avait insisté, et je pensais qu'un couteau si petit serait facile pour commencer... et bien non.
Le piemontais est une technique de couteau pliant très ancien, datant probablement des romains. Le principe est simple : la lame est prolongée par un tige métallique, parfois décorée, appelée lentille, qui s'encastre dans une fente au dos du manche en position ouverte. La lame tient ainsi ouverte en toute sécurité et ne se referme pas sur les doigts de l'utilisateur (c'est mieux !).
J'ai donc utilisé une plaquette épaisse de buis que j'ai travaillé en forme de galet, une forme arrondie pour conserver l'esprit de cette lame de couteau à beurre. Un manche à la taille de la main d'un enfant de 4 ans.
Je n'avais que peu d'outils au début, mais des limes et des rapes, un peu de papier abrasif grain 80, et beaucoup d'huile de coude peuvent suffire. Depuis j'ai investi dans un Dremel pour accélérer un peu, notamment pour creuser la fente pour le lame et la fente arrière, plus large, pour la lentille.
J'ai ensuite percé le bois et la lame, et réalisé un rivet. Cette étape est délicate car l'axe doit permettre une ouverture facile mais assez ferme pour ne pas se déplier dans la poche. Normalement les rivets se font avec un marteau en forme de boule, afin d'éviter de tordre l'axe ou de fendre le bois tout autour du rivet. Je n'en avais pas, alors j'ai utilisé un vieux marteau rouillé et émoussé... et cela n'a pas trop mal marché !
Le bois de buis a été traité à l'huile de lin (mélangé avec de l'essence de térébenthine pour une meilleure pénétration) ce qui fait resortir ces veines, ces nœuds, lui donnant une couleur miel.
Ce petit couteau a vite élu domicile dans la poche de son propritaire haut comme trois pommes. Et même au restaurant avec les grands, il fait son effet !
"Merci Vinh !" me dit-on à l'oreille...
(cliquez sur les images pour agrandir)
Le piemontais est une technique de couteau pliant très ancien, datant probablement des romains. Le principe est simple : la lame est prolongée par un tige métallique, parfois décorée, appelée lentille, qui s'encastre dans une fente au dos du manche en position ouverte. La lame tient ainsi ouverte en toute sécurité et ne se referme pas sur les doigts de l'utilisateur (c'est mieux !).
J'ai donc utilisé une plaquette épaisse de buis que j'ai travaillé en forme de galet, une forme arrondie pour conserver l'esprit de cette lame de couteau à beurre. Un manche à la taille de la main d'un enfant de 4 ans.
Je n'avais que peu d'outils au début, mais des limes et des rapes, un peu de papier abrasif grain 80, et beaucoup d'huile de coude peuvent suffire. Depuis j'ai investi dans un Dremel pour accélérer un peu, notamment pour creuser la fente pour le lame et la fente arrière, plus large, pour la lentille.
J'ai ensuite percé le bois et la lame, et réalisé un rivet. Cette étape est délicate car l'axe doit permettre une ouverture facile mais assez ferme pour ne pas se déplier dans la poche. Normalement les rivets se font avec un marteau en forme de boule, afin d'éviter de tordre l'axe ou de fendre le bois tout autour du rivet. Je n'en avais pas, alors j'ai utilisé un vieux marteau rouillé et émoussé... et cela n'a pas trop mal marché !
Le bois de buis a été traité à l'huile de lin (mélangé avec de l'essence de térébenthine pour une meilleure pénétration) ce qui fait resortir ces veines, ces nœuds, lui donnant une couleur miel.
Ce petit couteau a vite élu domicile dans la poche de son propritaire haut comme trois pommes. Et même au restaurant avec les grands, il fait son effet !
"Merci Vinh !" me dit-on à l'oreille...
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Très beau couteau! Avec son manche tout rond, il est vraiment réussi !
RépondreSupprimerMerci ! Comme quoi un couteau peut aussi être un objet tout doux et tout gentil...
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