J'avais déjà fait une lame à poisson, qui se doit d'être flexible et légère - je l'ai envoyée à Jul sans manche (c'était une lame sur soie).
Là j'en ai fait une sur plaquettes, plus facile pour le manche...
Le couteau fait 28cm de long. Comme d'habitude je suis parti d'un morceau d'acier rectangulaire d'environ 5cm.
Les traces noires sont en fait des coups de marteau, car je voulais faire des traces "calculées" pour rappeler les couteaux alvéolés (couteau à jambon, à saumon...).
Or, il est finalement beaucoup plus facile d'avoir un couteau "sans traces" qu'un couteau avec traces ! Car qui dit traces dit creux, qui dit creux dit bosses, donc après difficile de remettre la lame entièrement à plat (comprendre : droite) SANS effacer les bosses (donc plate sans être plane...) ! Bref tout un casse-tête.
du coup, de l'autre côté de la lame, il n'y a quasiment pas de creux car il est difficile de les avoir de chaque côté.
Manche en bois de natte. J'en ai un stock qui provient d'une grande planche qu'on a débitée.
quand on dit couteau forgé on peut penser "couteau lourd ou épais..."
pas du tout. L'acier de lame de ressort permet de faire des lames ultra fines, ultra flexibles, ultra légeres. Ce couteau, malgré sa longueur, fait moins de 70g avec le manche...
A vendre 80 euros.
La production de ces 3 derniers jours.
(Il manque 3 lames, qui sont en recuit)
je ne forge que 1h30-2h par jour, en général 3 couteaux simultanément pour pas gaspiller de gaz.
En forge, on a deux avantages :
1) on peut forger ses propres outils
2) on peut recycler quasiment n'importe quel morceau d'acier.
Thomas avait fait une lame avec soie, qui s'est cassée.
avec la soie, il a fait une aiguille à cuir mais elle s'est tordue à la trempe.
J'ai récupéré le bout qui restait, je l'ai aplati et j'en ai fait ce curieux outil...alors, c'est quoi?
C'est un outil que je me suis inventé pour travailler mes étuis en cuir. La pointe aiguisée en chisel, permet de faire les finitions sur le cuir,
tandis que le côté rond , plat et tres fin, sert à frotter le cuir soit pour y faire des marques, soit pour lui faire épouser des formes (exemple : les bourelets qui sont sur la base de mes étuis).
Mais quel que soit l'outil, quelle que soit l'utilité ou la taille, tous les traitement thermiques sont respectés comme si c'était un couteau : forge - recuit - émouture - normalisations - trempe - revenus - polissage à la main.
ca, c'est les premieres lames ratées, laissées à l'abandon aux intempéries.
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